Le système immunitaire
Comment ça marche : le système immunitaire ? https://youtu.be/AufFBbCdJas
Invisible à nos yeux, il assure pourtant la garde, de jour comme de nuit. Que ce soit pour guérir une otite ou un cancer, le système immunitaire est essentiel.
Le système immunitaire est fait d'un système d'interactions complexes mettant en œuvre de nombreux organes, cellules et substances différentes.
La majorité des cellules ne se trouvent pas dans le sang, mais plutôt dans un ensemble d'organes appelés organes lymphoïdes
La rapidité d'action des défenses immunitaires est extrêmement importante. Celle-ci repose entre autres sur l'efficacité de la communication entre les divers acteurs en jeu. Le système cardiovasculaire est la seule voie de passage qui relie les organes lymphoïdes.
Bien qu'on ne puisse encore en expliquer tous les mécanismes, on sait aujourd'hui qu'il existe d'importantes interactions entre le système immunitaire, le système nerveux et le système endocrinien. Certaines sécrétions des cellules immunitaires sont comparables à des hormones sécrétées par les glandes endocrines, et les organes lymphoïdes possèdent des récepteurs pour des messages nerveux et hormonaux.
Les étapes de la réponse immunitaire
On peut diviser les étapes de la réponse immunitaire en deux :
La réponse immunitaire non spécifique
Les barrières physiques
La peau et les muqueuses sont les premières barrières naturelles auxquelles se buttent les assaillants. La peau est le plus grand organe du corps et offre une protection incroyable contre les infections. En plus de constituer une interface physique entre l'environnement et nos systèmes vitaux, elle offre un milieu hostile aux microbes : sa surface est légèrement acide et plutôt sèche, et elle est couverte de « bonnes » bactéries. Cela explique pourquoi l'hygiène excessive n'est pas nécessairement une bonne chose pour la santé.
La bouche, les yeux, les oreilles, le nez, les voies urinaires et génitales offrent tout de même des voies de passage pour les microbes. Ces voies ont aussi leur système de protection. Par exemple, les réflexes de la toux et de l'éternuement expulsent les micro-organismes des voies respiratoires.
L'inflammation est la première barrière que rencontrent les micro-organismes pathogènes qui franchissent notre enveloppe corporelle. Tout comme la peau et les muqueuses, ce type de réponse immunitaire agit sans connaître la nature de l'agent qu'il combat. Le but de l'inflammation est d'inactiver les agresseurs et de mettre en œuvre la réparation des tissus (en cas de lésion). Voici les principales étapes de l'inflammation.
En cas d'infection virale, les interférons sont des glycoprotéines qui inhibent la multiplication des virus à l'intérieur des cellules. Une fois sécrétés, ils diffusent dans les tissus et stimulent les cellules immunitaires voisines. La présence de toxines microbiennes peut aussi déclencher la production d'interférons.
La fièvre est un autre mécanisme de défense parfois présent dans les premiers stades d'une infection. Son rôle est d'accélérer les réactions immunitaires. À une température un peu plus élevée que la normale, les cellules agissent plus rapidement. De plus, les germes se reproduisent moins rapidement
La réponse immunitaire spécifique
C'est ici qu'interviennent les lymphocytes, un type de globules blancs dont on distingue deux classes : les lymphocytes B et les lymphocytes T.
La réponse immunitaire spécifique crée l'immunité acquise, celle qui se développe au fil des ans en conséquence des rencontres que notre organisme fait avec des molécules étrangères spécifiques. Ainsi, notre système immunitaire garde en mémoire les bactéries et virus particuliers qu'il a déjà rencontrés afin de rendre la seconde rencontre beaucoup plus efficace et rapide. On estime qu'un adulte a en mémoire de 109 à 1011 protéines étrangères différentes. Ce qui explique que l'on n'attrape pas la varicelle et la mononucléose deux fois, par exemple. Il est intéressant de remarquer que l'effet de la vaccination est de provoquer cette mémoire d'une première rencontre avec un pathogène.